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    La nuit

     

    Dans le ciel étoilé, le hibou, la hulotte,

    Parcourent les nuits sans bruit, et près de nous chuchotent,

    Croisant la chauve-souris discrète et silencieuse

    Qui capture les insectes et semble très heureuse

     

    Sur les branches du prunier, j’aperçois le lérot,

    J’entends le rossignol puis plus loin le loriot.

    La grive musicienne pousse une chansonnette,

    Accompagne la cigale qui sort sa clarinette

     

    La grande Ourse apparait, petites taches minuscules,

    Enveloppe de son aura la chouette qui hulule.

    Une planète lunaire au cercle lumineux,

    Eclaire de tendresse la profondeur des cieux.

     

    Sur les bords de la mare, s’agite le triton,

    Au milieu des sarcelles, les truites font des bonds.

    Les papillons nocturnes s’éveillent tendrement

    Et déployant leurs ailes, ils jouent avec le vent.

     

    La chenille verte du sphinx descend de son tilleul

    Et parcourt doucement les branches du chèvrefeuille,

    Puis le grand paon de nuit aux antennes pectinées

    Montre ses pattes poilues et ses ailes marbrées.

     

    Feuille morte du chêne, à la couleur marron,

    Tu es bien le bombyx qui explore le tronc,

    Les nuages parcourent et jouent avec la nuit

    Attirant l’escargot, lui promettant la pluie.

     

    Puis les lampes s’éteignent dans la brume matinale

    Car le jour met son aube, émergeant de son val,

    Toute la vie nocturne s’assoupit discrètement

    Et prête aux lumières diurnes l’éden pour un instant.


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    Oui la nature est belle, et attise nos sens,

    Sous les nuits étoilées, aucune divergence,

    Forêts et tendres prés, oh oui je vous encense

    Car vous ne rimez pas avec le mot violence.

     

    Les nuages sont bleus et les nuits étoilées,

    Tous les ruisseaux sont beaux et leurs teintes dorées.

    Et les roseaux abritent le beau héron pourpré,

    L’outarde canepetière, la truite et le brochet.

     

    Couleuvre verte et jaune, tu sors de ta crevasse

    Après ton long sommeil, tu n’es pas très vivace

    Mais les premiers rayons d’un soleil printanier

    Vont raviver tes forces et te faire jouer.

     

    Ta cousine la vipère sort de sa léthargie,

    Abandonne la nuit pour une nouvelle vie,

    Ses dents fines et courbes, son venin dangereux

    Intriguent ses amis et les rendent nerveux.

     

    Dernier mois du printemps, équinoxe sans vent,

    Les oiseaux rayonnants nous bercent de leur chant.

    Premier mois de l’été, aux matins embrumés

    Tu abrites la rareté, la tendresse des nichées.

     

    Et toi la cigogne noire, la haut sur ton perchoir,

    Tu insuffles d’espoir la beauté de nos soirs.

    Et vous hérons cendrés, bihoreaux ou pourprés,

    Vous volez, vous chantez, discrètement vous nichez.

     


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    Tout autour de chez moi, il y a des bruyères,

    Des lézards, des orvets, des couleuvres, des vipères,

    Tout autour de chez moi, s’expriment le pic-vert,

    Le merle, la pie, la grive, les petits et leurs mères.

     

    Des abeilles qui butinent, des moineaux qui gazouillent,

    Le cri des étourneaux et le chant des grenouilles,

    Un jardin, un verger, recouverts de fenouil,

    Des reflets de lumière, des traces et des souilles.

     

    A l’ombre des pommiers, apparaît la sittelle,

    Oh certes, elle est petite, mais c’est sûr, elle est belle,

    Au-dessus de nos têtes, plane le crécerelle,

    Evolue le héron et chante la sarcelle.

     

    Les flaques d’eau abritent de minuscules têtards

    Et tout là-bas résonne le cri du balbuzard.

    Les couleurs s’associent, protègent le busard,

    Accueillent la rosée, et colorent le renard.

     

    Alors sous mon prunier, je me suis allongé,

    Et puis j’ai admiré, le beau héron cendré,

    La mésange charbonnière et la caille des blés,

    La hase, la belette et le héron pourpré.

     

    Le jour s’est terminé, je me suis assoupi,

    Le soleil s’est éteint, faisant place à la nuit,

    La voie lactée magique, telle des gouttes de pluie

    Est apparue soudain, illuminant la vie !


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    Sur une même planète et dans un même pays

    La misère et le fric se mélangent sans un bruit

    Le champagne coule à flot et le caviar s’étale

    Tout prêt de la tristesse et des fleurs sans pétale.

     

    Sous les paillettes d’or tous les regards se fuient

    Pour certains c’est le jour, pour d’autres c’est la nuit,

    Et d’avoir trop bouffé certains vont en crever

    Mais d’autres vont s’éteindre de n’avoir pas mangé.

     

    La souffrance, le malheur côtoient cette richesse

    Sur cette  pauvre terre  les larmes coulent sans cesse,

    Et puis du nord au sud et puis de l’est à l’ouest

    Le fric, les lingots d’or vont propager la peste !

     

    Ils dépensent des fortunes et prônent le Grenelle

    Se réunissent là-bas où les diamants ruissellent

    Alors que les charters accompagnent en douceur

    Des hommes et des femmes  qui connaissent le malheur.

     

    La planète se réchauffe car il y a des pollueurs

    Qui, à coup de dollars assèchent toutes les fleurs,

    Pourtant à quelques pas, il y en a c’est sûr

    Qui aimeraient arroser, protéger la Nature.

     

    Ils mettent des fortunes sur le Paris Dakar

    Qui en fait jouir certains mais coûte des milliards,

    Et toi tu crèves de faim et puis tu poses des bombes

    Car tu veux nous montrer cette planète immonde !

     

    Ah oui je te comprends, tu aimerais bien sûr

    Le bonheur, la tendresse, faire tomber tous ces murs,

    Tu souhaites que l’on supprime toutes ces injustices,

    Tu rêves d’un pays sans fric et sans police.

     

    Continue à y croire, à avoir de l’espoir

    Mais moi je n’y crois plus, mais moi je broie du noir.

    La planète est foutue car l’homme a tout détruit,

    J’ai vu de la lumière maintenant c’est la nuit !


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  • Un artiste a posé son pinceau sur la terre

    Colorant de mille teintes cette planète entière.

    Sur sa palette, du bleu, du rouge et puis du vert,

    Qu’il a tout doucement dilués dans l’eau de mer.

    Un artiste a posé son pinceau sur la terre,

    Sur les branches des arbres il disposa du vert.

    Une couche aurait suffit, pourtant il en mit trois,

    Dont une dégoulina sur les prés et les bois.

    Un artiste a posé son pinceau sur la terre.

    Avec du bleu, le ciel devint beaucoup plus clair,

    Du bout de son outil, traça quelques rivières,

    Puis renversa le pot, ce qui donna la mer.

    Un artiste a posé son pinceau sur la terre.

    Du jaune et puis du rouge, il ne sut pas quoi faire,

    En déposa partout, fit des fleurs en couleurs,

    Mélangea toutes ces teintes pour notre grand bonheur.

    Il inventa les mauves, les violets et les gris,

    Puis dans son atelier, quatre sacs il garnit,

    Un pour l’été, l’automne, l’hiver et le printemps,

    Puis il confia tout c’la à son ami le vent.

    Un artiste a posé son pinceau sur la terre.

    Afin de s’faire la main, il habilla l’hiver,

    Juste du noir, du blanc, du marron et du gris,

    Puis barbouilla sa toile délavée par la pluie.

    Il prit confiance en lui, dessina le printemps,

    Mit des couleurs partout, il en mit tant et tant

    Qu’il y passa du temps, qu’il y passa du temps,

    Mais Dieu que c’était beau, que c’était enivrant.

    Parti sur sa lancée, il colora l’été

    Aquarelles tendres aux couleurs estompées.

    Les verts devinrent jaunes et les rouges, orangés,

    Comme si, au soleil, la toile avait séché.

    La peinture s’est craquelée, l’été s’est achevé.

    Alors il rassembla tout ce qui lui restait,

    Petites taches éparses, harmonie colorée.

    L’automne est arrivé, festival de beauté.

    Les mots ne suffisent plus, les verts n’étaient plus verts.

    Les rouges se diluèrent et les bleus s’azurèrent

    Quatre saisons passées dont il peut être fier,

    Un artiste a posé son pinceau sur la terre.

    Mais l’homme est arrivé, voulut refaire la toile,

    Il ternit les couleurs, supprima les étoiles,

    Reprit le vert, le gris, en fit du vert de gris,

    Puis renvoya l’artiste sans même lui dire merci.

    Se crut plus fort que lui, voulut refaire le monde

    Transforma le chef d’œuvre en une bête immonde.

    Le rouge devint du sang et le vert du béton,

    En quelques coups de pinceau, la toile devint marron.

    Le soleil se voila d’une poussière impure,

    Comme un fruit bien trop mûr, la terre fut pourriture,

    L’homme devint le maître d’une planète polluée

    Mon Dieu que c’était laid, mon Dieu que c’était laid.

    L’artiste avait posé son pinceau sur la terre,

    Puis l’homme l’en a chassé, égoïste compère.

    Depuis il peint, repeint d’une peinture frelatée

    Jusqu’au jour où la terre, il la fera crever.


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