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Couleuvre verte et jaune, tu sors de ta crevasse
Après ton long sommeil, tu n’es pas très vivace
Mais les premiers rayons d’un soleil printanier
Vont raviver tes forces et te faire jouer.
Ta cousine la vipère sort de sa léthargie,
Abandonne la nuit pour une nouvelle vie,
Ses dents fines et courbes, son venin dangereux
Intriguent ses amis et les rendent nerveux.
Les vibrations compensent sa surdité partielle
Et la langue bifide est un outil de miel,
Pendant les mues fréquentes, son œil est un vitrail,
Elle jeûne et elle attend que poussent ses écailles.
L’aspic dans le talus joue de son mimétisme
Aidé élégamment par son immobilisme.
Il ingère ses proies plus grosses que sa tête,
Insectes, mulots, souris, aujourd’hui c’est la fête.
Et le petit orvet, mi-serpent mi-lézard
A la queue si fragile est ovovivipare.
Il vit dans nos jardins, lui le serpent de verre
En glissant en silence sur les lopins de terre.
Vous affolez le monde qui ne vous connait pas
Vous inquiétez les foules qui ne vous aiment pas,
Mais certains sont conscients de votre utilité,
De votre sympathie digne de votre beauté.
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